Résumé :
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"Ne pas se tromper aux figures hautaines et silencieuses : ce sont des timides", écrit Jules Renard parlant de lui. Comme tous les timides, il répugnait à se confier aux autres. Son Journal lui sert de confident, d'interlocuteur, de complice. C'est à la mémoire des feuillets qu'il remet ses pensées les plus secrètes et les plus contradictoires. Ardent dreyfusard, il écrit : "Je suis écœuré à plein cœur, à cœur débordant, par la condamnation d'Emile Zola..." Mais il confesse ailleurs : "Nous sommes tous antijuifs. Quelques-uns parmi nous ont le courage ou la coquetterie de ne pas le laisser voir."
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