Résumé :
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L'avantage avec Houellebecq et l'une des raisons du succès de cet écrivain devenu, au meilleur sens du terme, un immense romancier populaire -, c'est que tout le monde peut le lire. Boulangères, ministres, collégiens incultes, normaliens pornographes, adeptes de sectes, tout le monde est en mesure de lire (sauf cas aigus de déficiences intellectuelles), "La Possibilité d'une île", pavé de cinq cents pages constituant l'événement de cette rentrée littéraire 2005. Lancé comme un produit marketing planétaire (à l'identique de ce que l'on ferait avec un disque des Rolling Stones), caché aux journalistes et aux critiques sauf autorisation spéciale des éditions Fayard (dont ont bénéficié deux ou trois faiseurs d'opinion), mondialisé jusqu'à l'os avec une parution simultanée dans plusieurs pays (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne
), que vaut vraiment le dernier Houellebecq , au-delà de l'empoigne médiatique dont il est l'occasion ?
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