Résumé :
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Qui savait que Camus, grâce notamment à Jean Grenier, son professeur de philosophie à Alger – lui-même traducteur du sanskrit – avait lu la Bhagavad-Gîtâ ? Qu’il gardait, accroché dans le salon de sa maison de Lourmarin, une peinture de Tara, la mère de tous les bouddhas ? Avait-on noté, dans les Carnets de l’écrivain, les nombreux renvois aux grands textes et auteurs de la philosophie indienne, aux pratiques méditatives des ascètes hindous, des yogis tibétains ? Et soupçonnait-on que, de tous les dramaturges étrangers, l’auteur de Caligula était le plus joué aujourd’hui sur les scènes indiennes, de Madras à New Delhi ? Le mérite de cet ouvrage de Sharad Chandra est non seulement de nous rappeler à tout cela, mais de nous inviter à relire L’Étranger, Le Mythe de Sisyphe, La Peste, Noces… sous cet éclairage : bien plus qu’une influence, une convergence entre l’œuvre de l’immense écrivain français et les philosophies orientales, adeptes de la « sainteté sans Dieu ».
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