Résumé :
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Algérie, 1956. La mèche allumée le 1er novembre 1954 va-t-elle faire long feu ? Un homme va contribuer de façon décisive à faire passer le mouvement indépendantiste du stade insurrectionnel à l'organisation politique moderne Ramdane Abane. Autour de lui, transcendant leurs origines ethniques, leurs obédiences religieuses ou leurs convictions politiques, des hommes, parmi lesquels Frantz Fanon, jeune et brillant psychiatre antillais arrivé depuis peu en Algérie, vont écrire une page d'exception dans cette guerre. 1956, l'an Il de la révolution algérienne, fut, en effet, ce moment où tous les possibles semblaient possibles, où le conflit paraissait devoir déboucher rapidement sur " la République démocratique et sociale assurant l'égalité et la liberté à tous ses citoyens sans distinction d'origine ou de religion " qu'appelaient ces hommes de leurs vœux. Mais 1956, et comme pour vérifier l'aphorisme hégélien - c'est au moment où l'on croit qu'on est le plus près qu'on est le plus loin -, signera le processus d'ensauvagement de la guerre, l'entrée dans la tragédie inexpiable qui allait broyer des centaines de milliers de vies humaines. Derrière l'évocation des deux figures de Ramdane Abane et de Frantz Fanon, c'est à une plongée dans la fabrique de l'Histoire - qui ne se trouve jamais là où l'on croit l'entrevoir -, à une écoute de son souffle incendiaire - qui brûle l'humain autant qu'il l'exalte -, que l'auteur nous convie.
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