Résumé :
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La Guadeloupe, 1980. Dans une île travaillée par les tensions sociales et raciales, on découvre le cadavre d’un riche « blanc pays ». La gendarmerie arrête un ancien bagnard qui, après quarante ans passés à Cayenne, est depuis peu rentré dans son île natale. Il s’agit sûrement d’un meurtre crapuleux – une histoire de terres volées au vieux Guadeloupéen – car le pouvoir ne saurait envisager la thèse d’un crime politique. A huit mois des élections présidentielles, dans les Antilles françaises, le mot « indépendance » est tabou. Il faut donc démontrer à tout prix que le suspect, Hégésippe Bray, est l’assassin. Et pour cela, on a besoin d’un magistrat… complaisant.Fraîchement débarquée en Guadeloupe, Anne-Marie Laveaud, juge d’instruction de Pointe-à-Pitre, croit à la justice républicaine. Naïvement, elle essaie de faire son devoir, mais très vite, Békés, métropolitains, noirs, mulâtres et Indiens lui font comprendre que la Guadeloupe, ce n’est vraiment pas la France. La jeune femme doit accepter la thèse officielle.Mais Anne-Marie est à la fois ambitieuse, honnête et obstinée. Elle va mener l’enquête à sa façon et décevoir tout le monde : aussi bien ses ennemis que ses amis les plus intimes.Dans son premier roman écrit directement en français, Timothy Williams brosse un portrait lucide et sans indulgence du « département 97-1 », cette Guadeloupe qu’il habite depuis plus de trente ans.Né à Londres en 1946, Timothy Williams tombe sous le charme des Antilles françaises en voyant La Sirène du Mississipi de Truffaut. Il acquiert la nationalité française et enseigne à Pointe-à-Pitre. Il se consacre parallèlement à l’écriture de romans noirs et a déjà remporté le Dagger Award. Deux de ses romans ont été publiés en Rivages/Noir : Le montreur d’ombres (nº157, 1993) et Persona non grata (nº 203, 1995).
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