Résumé :
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Plus je scrute la question fondamentale de l'avenir de la Terre, plus je crois apercevoir que le principe générateur de son unification n'est finalement à chercher, ni dans la seule contemplation d'une même Vérité, ni dans le seul désir suscité par Quelque chose, mais dans l'attrait commun exercé par un même Quelqu'un. D'une part, en effet, capable d'opérer dans sa plénitude la synthèse de l'Esprit (en quoi consiste la seule définition possible du Progrès), il ne reste au bout du compte, tout bien pesé, que la rencontre, centre à centre, des unités humaines, telle que peut la réaliser un amour mutuel commun. Et d'autre part, entre éléments humains, innombrables par nature, il n'y a qu'une manière possible de s'aimer : c'est de se savoir surcentrés tous ensemble sur un même " ultra-centre " commun, en qui ils ne puissent parvenir chacun à l'extrême d'eux-mêmes qu'en se réunissant.
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