Résumé :
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Les femmes n'ont jamais été absentes de l'histoire du Maghreb. Mais elles n'ont pas toujours été reconnues comme elles auraient dû l'être, même si on a retenu leurs noms, de la Kahina aux militantes de la guerre d'indépendance. Toutefois, affronter les traditions, les situations difficiles, connaître le Coran par coeur ou se mesurer aux poètes en des joutes oratoires, tout cela constitue une chose.
L'écriture de fiction, elle, est une autre aventure : dire "je", dévoiler l'intime et le corps, révéler les conflits du couple et de la société sont aussi des actes d'audace. Jean Déjeux, à qui l'on doit déjà de nombreux écrits sur la littérature maghrébine, rappelle, en un ultime et posthume ouvrage, le nom des femmes du Maghreb qui ont écrit en langue française. Après, avoir donné un aperçu historique de cette littérature, il montre comment l'affirmation de soi (dire "je") en langue française se pose en rupture avec les valeurs de la civilisation arabo-musulmane, notamment en ce qui concerne les femmes.
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