Résumé :
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Y a-t-il une spécificité du naturalisme ? Peut-on — enfin ? — apprécier sa valeur et son apport à la littérature ? Longtemps déprécié, puis méconnu, ce mouvement littéraire touche toutes les littératures occidentales au moment du tournant du siècle, où s’ébauche une nouvelle modernité. Suscitant une nouvelle communauté de lecteurs et de spectateurs, il requiert aujourd’hui toute notre attention. Pour tenter de cerner l’originalité d’une entreprise littéraire qui contribue, entre autres choses, à remettre en cause le statut de la littérature, il faut interroger les textes, signés de quelques grands noms : Ibsen, Zola, Strindberg, Hauptmann, Tchékhov, Verga, et de quelques autres, peut-être dédaignés à tort, comme Arno Holz. L’accent est donc mis sur la poétique du naturalisme : rhétorique du désordre, analyse cruelle, turbulences de l’écriture, appel de l’Histoire..., autant de marques du texte naturaliste. Ces repères visent ainsi à proposer une vue synthétique du phénomène naturaliste, une des composantes de notre modernité.
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