Résumé :
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Hier, sous prétexte de sauver le sens de la vie, on a rationalisé la souffrance, on l'a justifiée. Aujourd'hui, sous prétexte de ne pas cautionner ce qui fait souffrir, on récuse tout sens à l'existence. Entre le mensonge qui consiste à justifier la souffrance au nom de la sauvegarde du sens et le désespoir qui consiste à taxer la vie d'absurde par égard pour les victimes de la souffrance, n'y-a-t-il pas d'autre issue ?Le temps des rationalisations opérées par la bonne conscience est révolu. Comme est révolu le temps du désespoir et de la révolte. L'âge d'un troisième sens de la souffrance, au-delà du sens comme du non-sens, est venu. Il importe de rappeler que ce n'est pas la souffrance qui donne du sens à la vie, mais la vie qui donne du sens à la vie et éventuellement à la souffrance. Ce n'est pas parce qu'il y a de la souffrance que la vie n'a pas de sens, c'est parce que la souffrance existe que la vie doit avoir d'autant plus de sens.
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