Résumé :
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Le tuer ? C'est fait... Le ressusciter ? C'est en cours et assez bien porté... Le servir, recueillir la moindre bribe de son intention et, subjugué par son autorité, s'en parer comme d'un droit à écrire ou parler ? On ne fait que cela depuis des siècles. L'inventer ? Pourquoi pas, pourvu que sa figure remodelée accompagne et conforte notre lecture.Mais attaquer l'auteur de front au moment où on lit, prendre le propos auctorial à rebrousse-page et trouver l'assurance de bien lire ou de lire, en tout cas, de manière acceptable, voilà qui peut sembler plus incongru, et même impossible. « On ne peut pas dire ça», « Tu ne peux pas écrire ça » se voient parfois opposer interprètes et critiques littéraires par trop audacieux.Partageant la conviction qu'aucun interdit ne va de soi et que, pour chacun, en interroger les présupposés, voire le bien-fondé, relève d'une bonne hygiène mentale, les auteurs prennent ici le parti de demander des comptes à la lecture « en faveur de l'auteur », en scrutant son envers non sans jubilation, avec une curiosité manifeste et infiniment de talent.
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