Résumé :
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" Une chose est certaine Je n'ai rien à dire. Comme tant d'autres, me dira-t-on, qui n'arrêtent pas de parier. Peut-être. Et qui, en outre, plastronnent et jargonnent. Pour initier un débat, pour générer une affaire... Sans doute. Tant de " jargonautes ", partout ! Il n'empêche, je n'ai rien à dire. C est pour cette raison que je commence un journal Lorsqu'on n'a rien à dire, il faut un confident. Pour fermer la porte à la horde du vide qui veut entrer. Mais moi, je ne veux pas qu'elle entre. Pourtant ce serait une tentation de la laisser entrer, cette horde. Grâce à elle, devenir pareil aux autres, n'avoir rien à dire, comme eux, ouvertement, alors que moi, je veux n'avoir rien à dire, pas ouvertement. " Ces lignes ouvrent mon roman. Non seulement je ne les renie pas, mais je persiste et signe. Je ne veux pas que l'Indifférence dévore ce qui m'est le plus cher : mes jours clairs, mes jours sombres. Elle qui se nourrit de tout, car l'oubli, la mort lui servent de transports en commun. Comment lui échapper ? C'est mon secret. Et la puissante excavatrice qui se dresse dans ce chantier qu'est notre vie, nous attend-elle pour nous broyer ou pour nous délivrer ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. B. S.
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