Résumé :
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le travail dans les organisations industrielles et administratives n'est-il pas devenu l'une des occasions principales d'échange entre les habitants des sociétés urbanisées contemporaines ? Ce n'est certes pas là forcément un idéal, mais un fait qui ne peut pas manquer d'influencer profondément les mentalités et cultures de notre époque. de nombreuses enquêtes et observations effectuées auprès d'ouvriers, employés, techniciens et cadres font apparaître les marques sérieuses que peuvent imprimer des structures d'organisation sur les habitudes de relations avec des amis, des collègues et des chefs, ainsi que sur les représentations de la valeur-travail et sur les discours de la rationalité des entreprises. Plus que de simples normes de conduite, ce sont en fait les processus sociaux d'accès à l'autre et à soi-même qui sont mis en cause par les rapports de pouvoir et d'identification qu'on ne peut pas éviter de vivre au travail. Si l'une des interrogations majeures actuelles porte sur la solidité des conduites collectives de classe, groupe socioprofessionnel, ethnie, génération, sexe..., c'est peut-être que l'on n'a pas suffisamment pris au sérieux les conséquences culturelles profondes des organisations. Ce livre voudrait aider à mieux comprendre comment, de nos jours, les identités collectives peuvent être façonnées et transformées par l'expérience du travail.
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